Pour son retour au roman pur, Maxime Benoît-Jeannin, dissident oulipien, en hommage à Georges Perec, a organisé les noces de limagination et de lhumour. Faisant donner au roman ses ultimes ressources, il le lance comme un gaz hilarant sur la morne fiction contemporaine.
Entre la mer du Nord et le Rhin, poussant une pointe vers le Sud, sétend la Banane Bleue, une ville repoussante et damnée.
Au-dessus vole parfois SuperRoman, qui se cache sous lidentité dun journaliste du quotidien LÉternité.
Les personnages sont au-delà de la vie et de la mort. Ils agissent, dialoguent, vont et viennent, sans quil y aille de leur responsabilité.
Une lectrice très charnelle a confié à Salomon dUrtald, alias Stephen Mallarmus, une improbable mission. La suivre, afin de la protéger dun motocycliste-fantôme. Ce qui le mènera loin. Jusquau cur du roman, aussi irradiant que le réacteur dune centrale nucléaire, là où vit le maître du second degré
Ainsi tout senchaîne jusquà la fin, malgré les diversions du commissaire Beauvais et les tentatives de JBM, alias SuperRoman, qui ne cesse dévoquer ses missions passées à Oulan-Bator dans lespoir de brouiller les pistes.
Les personnages échangent leur identité. Et Stephen Mallarmus, décidément le plus fort, surgit de la mer toujours recommencée
Maxime Benoît-Jeannin est lauteur de plusieurs romans, dont Mademoiselle Bovary (coédition Le Cri-Belfond, 1991), Colonel Lawrence (Coédition Le Cri-Jean-Michel Place, 1992) et Chez les Goncourt (Le Cri, 2004). De deux biographies exhaustives : Georgette Leblanc 1869-1941 (Le Cri, 1998) ; Eugène Ysaye, le sacre du violon (Le Cri, 2001) ; dun essai sur les rentrées littéraires, La Corruption sentimentale (Le Cri, 2002). Et dune Histoire de la Toison dor (en collaboration avec Pierre Houart, Le Cri, 2006). Il vient de cosigner avec Pierre Houart, Histoire de la Toison dor, chronique de lordre chevaleresque européen (Le Cri, 2006).