Des conversations avec Stanislavski inspirent à Georgette Leblanc les représentations de La Tragédie de Macbeth et de Pelléas et Mélisande à labbaye de Saint-Wandrille, sa résidence dété. Femme dénergie, elle sert le théâtre de Maeterlinck avec un dévouement absolu à Paris et dans les grandes capitales européennes.
Leur dialogue amoureux et intellectuel continue, exigeant et rude, jusquà la rupture en 1918. Le Prix Nobel lui avait écrit : « Même si tu navais pas été femme, tu aurais été le seul être que jeusse aimé complètement. » Il lui reconnaît un don décrivain-né. « Mon cher Maurice, (
), lui répond-elle, Tu me diras toujours mieux et plus exactement que moi-même ! Et quimporte que cela vienne de toi ou de moi
pourvu que la beauté naisse !
» Elle se révolte cependant contre labsorption totale de sa pensée et de sa personnalité. Trop tard
Maxime Benoît-Jeannin est, entre autres, le biographe de Georgette Leblanc (1869-1941) (Le Cri, 1998) et dEugène Ysaye (Le Cri, 2001), il est aussi le romancier de Mademoiselle Bovary (LeCri, 1991) et dAu bord du monde, un film davant-guerre au cinéma Eden (Le Cri, 2009).