Existe-t-il une littérature « belge » avant 1830 ? Dans laffirmative, peut-on à juste titre parler dauteurs tels que Ruusbroec lAdmirable, Marnix de Sainte-Aldegonde ou encore le Prince de Ligne comme de glorieux ancêtres, écrivains belges « avant la lettre » ? Quel est le rapport entretenu par les acteurs du champ littéraire daprès 1830 avec cet héritage ? Quelles étaient les caractéristiques de la vie littéraire avant lindépendance ? Lautonomie de la Belgique modifie-t-elle radicalement les conditions de cette vie littéraire ? Comment sest écrite et sécrit aujourdhui lhistoire littéraire en Belgique ?
Marnix Beyen, Benoît Beyer de Ryke, Manuel Couvreur, Lieven dHulst, Jean-Marie Klinkenberg, François Provenzano et Marc Quaghebeur proposent des éléments de réponse en tentant de dégager de nouvelles pistes de réflexion.
Le présent dossier rassemble les contributions présentées lors de la 3e Journée détudes organisée par Textyles à lUniversité libre de Bruxelles le 13 février 2003 autour du thème « La Belgique avant la Belgique ». Enrichi dune introduction de François Provenzano et de Jean-Marie Klinkenberg, qui avait présidé les débats, ainsi que dun article de Marc Quaghebeur sur le mythe du xvie siècle dans la littérature belge, le dossier, dans la continuité des réflexions menées dans le cadre de la journée détudes, aborde une série de questions qui occupent, depuis quelques années, un nombre croissant de spécialistes de la littérature belge et dhistoriens. (Textes rassemblés par Laurence Brogniez)