Sur la théorie des jeux la poésie et le «nihilisme» chrétien.
La fiction est un prisme qui décompose les radiations de la société. De ce pouvoir romanesque, la philosophie doit tirer parti. C'est pourquoi, à l'instar d'amis anglais férus d'empirisme actif et libre, il m'a paru utile de donner la parole à Godwin. Ce personnage plein de force, de subtilité peut-être, inventif et, d'abord, courageux avait, jadis, dans la Nouvelle Revue française, fait une apparition, qui apportait une interprétation élargie des phénomènes littéraires. En 1993, il m'a visité, me dictant, trente-deux nuits de suite, des fantaisies où le lecteur découvrira, j'ose l'espérer, une part de la complexe réalité historique et intellectuelle de ce siècle.