
Au prix de très longues recherches,
Albert DASNOY nous montre dans Les beaux jours du romantisme belge, paru en 1948, comment peintres et sculpteurs, par un amour déraisonnable de lhistoire ont été entraînés dans une voie sans issue. Ainsi, ils ont gaché leur talent réel en poursuivant des chimères. Louvrage est étayé par une érudition sans faille. Cette passion de la recherche caractérise tous les essais d
Albert DASNOY qui, dautre part, ne sarrête pas à la période dont il traite, les problèmes posés en 1830 débouchent sur ceux de notre temps, où la tradition fait défaut. Loin de toute voie reconnue, lart suit des routes divergentes dans lincompréhension croissante du public. Il ny a pas beaucoup de sages aujourdhui ; peu dhommes réussissent à garder leur sang-froid au milieu des appels multiples de la mode, ou des modes, et des opinions du monde, et à rester fidèles à ce quils croient juste ; moins encore défendent vigoureusement leurs convictions, en toute probité, tout en demeurant à lécoute des autres, en sefforçant de les comprendre et en souvrant aux différences comme à des richesses particulièrement précieuses.
Albert DASNOY était un de ces sages.
Albert DASNOY (1901-1992), correspondant de la Classe des Beaux-Arts (1967), membre en 1969, était peintre, critique dart, conteur, philosophe. Il poursuivit, à travers tous ses travaux, le sens fondamental des démarches humaines et de la vie elle-même. Sous lhumus des idées reçues, il fut sans cesse à la recherche de la source profonde de ce qui apparaît au jour. Les éditions Le Cri ont entamé la réédition de son uvre en 2000 par la publication de ses essais Le Prestige du passé et Les Dieux et les hommes.