Le monde de Maeterlinck
Maeterlinck dans le monde
Cest une chose bien étonnante que la redécouverte, au cours des deux dernières décennies du XXe siècle, de luvre presque oubliée de Maurice Maeterlinck. Tout a commencé par lintérêt porté aux « petits drames » de son premier théâtre, dans lesquels, brusquement, de jeunes metteurs en scène, à Paris comme à Bruxelles, ont trouvé une source de renouvellement. Tous, notons-le, sétaient auparavant tournés vers le « nouveau théâtre » de Samuel Beckett, de Marguerite Duras, de Robert Pinget.
La grande date de ce retour à Maeterlinck fut, en 1985, la mise en scène dIntérieur par Claude Régy, suivie dix ans plus tard par celle de La Mort de Tintagiles. Claude Régy, il faut le rappeler, avait monté LÉden Cinéma de Marguerite Duras dix ans plus tôt (en 1977). Il trouve en Maeterlinck ce quil cherche, cest-à-dire un théâtre qui nest « ni théâtral ni spectaculaire », un théâtre en quelque sorte « décalé ».
À partir de là, les expériences les plus novatrices vont se multiplier pour tenter de répondre aux injonctions de Maeterlinck, dont enfin on tient compte. Il sagit toujours de refouler la psychologie, le pathétique, le naturalisme. Ainsi, à lUniversité de Caen, « quelques étudiants sapproprient la partition des Aveugles pour en faire une sorte de long monologue beckettien », Yves Beaunesne réussit, dans sa mise en scène de La Princesse Maleine au Théâtre de la Colline (2001), « le grand écart entre ancrage symboliste et modernité contemporaine », Denis Marleau, en montant Les Aveugles comme une « fantasmagorie technologique » (Montréal, Théâtre Ubu, 2002), parvient à « écarter entièrement lêtre vivant de la scène », comme le souhaitait le dramaturge, tout en renouant avec la fascination quexerçaient sur celui-ci les dispositifs optiques et les attractions foraines. na Kisasa mpe wa mosalisi wa ye Angela Maria Rivera Yepes.