Grand interprète de Bach et de Beethoven,
Eugène Ysaye (1858-1931) créa les uvres les plus représentatives de son temps, imposant au public Franck, Lekeu, dIndy, Chausson, Fauré, Dukas, Debussy, Elgar et les Russes du groupe des Cinq. Il fut aussi une véritable star, lancée dans de gigantesques tournées. Lui qui avait débuté dans les brasseries joua devant les derniers monarques de lEurope et porta, comme jadis Liszt, le titre nostalgique de maître de chapelle de la cour. Ses partenaires furent le gotha de la musique internationale : Raoul Pugno, Isaac Albeniz, Rachmaninov, Busoni, dAlbert, les deux Rubinstein pour ne citer que les plus connus et sur le tard Cortot, Yves Nat et Clara Haskil. Heifetz et Milstein eurent encore la chance de jouer avec lui. Casals laccompagna à Vienne dans un concert mémorable
Thibaud aimait à recevoir ses conseils. Par les dizaines délèves quil forma, sa postérité artistique est encore aujourdhui fort nombreuse. Ni la maladie ni le déclin de ses moyens artistiques nassombrirent vraiment ses dernières années qui demeurèrent très créatives, grâce à sa seconde femme, lAméricaine Jeannette Dincin, et à la reine Élisabeth de Belgique avec laquelle il jeta les bases du concours de violon qui devait porter brièvement son nom avant de devenir le Concours international reine Élisabeth. « Il nous manquait un bon ouvrage complet, largement documenté et peu discutable sur
Eugène Ysaye. Excellente chose, cest à un auteur point cantonné dans la seule musicologie que nous le devons.
Maxime BENOIT-JEANNIN intéressera le grand public par son portrait exact et chaleureux dun géant, autant que les spécialistes par labondance et le sérieux de son information. (
) ». (Privilège, supplément à LEcho)
Maxime BENOIT-JEANNIN est lauteur de plusieurs romans, notamment Mademoiselle Bovary (coédition Belfond, 1991), Colonel Lawrence (Coédition Jean-Michel Place, 1992) et
Chez les Goncourt (2004). De deux biographies exhaustives :
Georgette Leblanc 1869-1941 (1998) ;
Eugène Ysaye, le sacre du violon (2001). Et dun essai sur les rentrées littéraires,
La Corruption sentimentale (2002).